CONSEIL MUNICIPAL DU 11 FÉVRIER 2022
L’OPPOSITION DEMANDE UN MORATOIRE POUR L’ÉCOLE
Intervention de André LABARTHE :
Monsieur le Maire,
Lors du Conseil Municipal du 17 mai 2021, vous avez pris la décision de fermer les écoles de Légugnon et Labarraque. Ces fermetures et la répartition des élèves vers les classes de Pondeilh et Navarrot devaient, semblait-il, permettre d’envisager un avenir plus serein pour les écoles de notre Ville.
Durant les débats sur cette prise de décision, nous avions indiqué notre opposition à la fermeture de ces deux écoles publiques, en indiquant qu’il s’agissait d’un acte politique lourd de conséquences pour l’avenir de notre ville et qu’un nouveau cap avait été franchi dans le démantèlement du service public d’Oloron Sainte-Marie.
Malheureusement et une fois de plus, le constat est flagrant, l’éducation nationale vous a bien roulés dans la farine.
En effet, les fonctionnaires dévolus à cette tâche n’avaient pas achevé leur mission, celle qui consiste à reprendre inlassablement, année par année, des postes ou de fermer des services. Nous constatons par ailleurs que les cyniques opérations comptables organisées par l’éducation nationale reprennent de plus belle. Aujourd’hui, l’humain est sacrifié sur l’autel de la rentabilité.
Nous ne pouvons pas et nous ne devons plus accepter cela !
Cette décision de suppression de postes dans les écoles est surprenante puisqu’elle intervient au moment où nous nous accordons tous à dire qu’il est impératif de revitaliser le centre-ville et de redynamiser nos quartiers pour attirer les jeunes couples et enrayer, ainsi, la chute démographique. Elle intervient aussi au moment où beaucoup s’accordent à reconnaître la désertification des zones rurales et la nécessité de leur venir en aide.
Je voudrais rappeler que la Ville Oloron Sainte-Marie, Capitale du Haut-Béarn, ce n’est pas rien !
Elle est aussi la Ville Sous-Préfecture et dans ce cadre, la troisième ville du département des Pyrénées-Atlantiques dans la hiérarchie administrative après Pau et Bayonne.
Il est grand temps de le rappeler à l’État !
Les écoles de notre ville et du territoire du Haut-Béarn n’ont pas vocation à être sacrifiées pour dégager des postes de dédoublement en faveur des zones d'éducation prioritaires des grandes agglomérations.
Pour relever ce défi face aux décisions de l’Éducation nationale, il convient d’afficher une réelle et forte détermination. Cela nécessite une volonté politique inébranlable de la part de tous les élus du territoire du Haut-Béarn pour demander, dans les plus brefs délais, un moratoire pour geler les suppressions de postes et la fermeture de classes de nos écoles primaires.