Oloron Sainte-Marie

Laissez le passé derrière vous, chaque année est un nouveau départ qui apporte son lot de surprises !

Que 2018 soit pour vous et vos proches l'année du bonheur, de la sérénité et de la réussite !

Bonne Année

Ci-dessous, le texte de mon intervention lors du Conseil Municipal du 1^er mars 2013.

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Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les élus de la majorité municipale, depuis le 6 mai 2012, vos amis et vous même détenez tous les leviers du pouvoir :

La Ville d’Oloron-Sainte-Marie, le Département des Pyrénées-Atlantiques, la Région Aquitaine, le Sénat, l’Assemblée Nationale, le Gouvernement et la Présidence de la République.

Le changement c’est maintenant : ce slogan avait suscité l’espoir du peuple de gauche et même rassemblé au-delà lors de l’élection présidentielle.

Le changement « c’est décevant » renvoie l’écho d’une large majorité de concitoyens complètement désorientés.

Certes, il serait malhonnête de ne pas tenir compte de la crise économique qui frappe l’Europe et des conséquences dévastatrices qu’elle pourrait provoquer dans notre pays, mais il convient de s’interroger avant tout sur la méthode employée ou plutôt sur la confusion déployée pour faire face à cette situation de crise.

Le 13 novembre 2012, le Président de la République s’est engagé à réaliser une économie de 60 milliards d’euros sur la dépense publique pendant la durée de son quinquennat. Bien entendu les collectivités locales devront faire des efforts et prendre une part importante dans le dispositif engendré par cette politique d’austérité.

Comme l’an passé, les collectivités locales subiront en 2013 le gel des dotations de l’Etat. La seule nouveauté, tient à votre changement de vocabulaire et à vos propos adoucis. Vous ne nous parlez plus aujourd’hui de désengagement de l’Etat, mais plutôt de gestion prudente et rigoureuse, alors que vous n’aviez pas de mots assez durs pour cogner sur la politique des anciens dirigeants.

Il nous faut donc d’ores et déjà prendre acte de la réduction des concours financiers de l’Etat, puisque ces derniers diminueront de 4,5 milliards d’euros.

Concernant la croissance de notre Pays, et après avoir affiché un  optimisme délirant en tablant sur une croissance de 0,8 %, le gouvernement rappelé à l’ordre par la Cours des Comptes a dû se résoudre à revoir sa copie à 0,1%.

Pourtant depuis plusieurs mois, la quasi-totalité des économistes de notre pays appelaient à la prudence, en prévoyant une croissance réduite où nulle de l’ordre de 0,2% voire 0%.

Fidèle à votre stratégie, qu’elle soit d’ailleurs, locale ou nationale, vous nous ressortez l’éternel refrain, c’est la faute à l’héritage. Ce discours bien connu et bien rodé, semble à tout jamais devenir votre unique arme de défense.

Pourtant, vous ne pourrez pas échapper bien longtemps à vos responsabilités et encore moins aux choix gouvernementaux de vos amis, qui viendront malheureusement impacter fortement la vie économique de notre Commune.

La ville d’Oloron Sainte Marie, va donc subir une baisse des dotations de l’Etat en 2014 et en 2015. On imagine comment vous auriez alors qualifié cette mesure, si elle avait été prise par le précédent gouvernement.

De même, je note l’enthousiasme poignant que cette situation provoque chez vos soutiens du Front de Gauche.

Je prends pour seul exemple les propos tenus par Jean-Luc  Mélenchon qui a déclaré, dimanche 24 février, sur le plateau de Canal + je le cite : « le Président François Hollande mène le Pays au chaos ».

Mais là ne s’arrête pas l’abandon de vos promesses électorales, puisque tout semble subitement devenir «normal» pour vous, au point de vendre votre âme au diable.

Désormais, changement de cap. Vous ne soutenez plus une politique de relance par la consommation, mais la politique de l’offre.

Vous décidez de baisser le coût du travail par des crédits d’impôts accordés aux entreprises, alors qu’il y a quelques mois encore, ici même, vous parliez de cadeaux aux patrons et de cadeaux aux riches. Mais aujourd’hui, tout cela semble devenu nécessaire à vos yeux.

Les riches devaient payer disiez vous, et bien, les classes moyennes le feront !

Mais là ne s’arrête pas la méprise. En sus d’une augmentation substantielle de l’impôt, 10 milliards d’euros supplémentaires sur le revenu des ménages, vous altérez les revenus du monde travail, des retraités et des familles en réduisant leur pouvoir d’achat.

Ces décisions politiques préfigurent l’amorce d’un grave recul social qui ne restera pas sans conséquences pour l’ensemble des foyers Oloronais :

- La fiscalisation des heures supplémentaires qui frappe au premier chef les salariés du privé.

 - Le gel des salaires des Fonctionnaires.

- La taxation des retraites de 0,30% pour financer la Sécurité sociale et la réforme de la dépendance des personnes âgées ou pire encore la désindexation des retraites de base, qui ne seraient plus réévaluées en fonction de l'inflation, vont fragiliser un peu plus les retraités déjà touchés de plein fouet par la crise.

- La hausse de la TVA qui passera de 19,60% à 20% au 1^er janvier 2014 et le taux intermédiaire qui passera lui de 7 à 10% pour le secteur de la restauration et des travaux dans le logement,  pénalisera un peu plus le consommateur.

- Le désastre mensuel des chiffres du chômage, et la trajectoire qui prévoit un taux de 11% en 2014, alors que le Président de la République s’était engagé à inverser la courbe du chômage en 2013. Cette situation provoque un véritable drame humain.

Et cela ne semble pas terminé, puisque de nouvelles mesures se profilent pour trouver 6 milliards de recettes supplémentaires.

La trêve fiscale tant annoncée par vos amis n’aura donc pas lieu et la pilule ne sera que plus difficile à avaler, si l’on en croit les décisions qui se dessinent et notamment :

 - La taxation ou la mise sous conditions des Allocations familiales, à laquelle devrait s’ajouter la suppression de la demi-part fiscale pour les parents des étudiants de moins de 25 ans.

En un mot, cette politique conduit à appauvrir les travailleurs et à appauvrir les retraités : voilà le changement promis par vos amis du gouvernement !

Les mesures fiscales draconiennes infligées par le gouvernement, associées aux augmentations répétitives des impôts locaux de notre ville depuis 2008, sont les marques de fabrique d’un véritable matraquage fiscal auxquels sont soumis les habitants de notre commune.

Si cette situation perdure, nos concitoyens auront de plus en plus de mal à faire face à cette pression fiscale. Il est donc grand temps de faire une pause et de geler toute augmentation des impôts locaux dans notre ville.

Enfin, concernant l’ensemble du document de synthèse que vous nous avez adressé, rien de bien nouveau, vous nous exposez depuis 5 ans toujours la même version, copiée collée, à laquelle s’ajoute inévitablement votre discours obsessionnel engageant la culpabilité de l’ancienne majorité.

Pour les investissements, nous constatons une nouvelle fois que certaines opérations déjà programmées en 2012, seront à nouveau inscrites au prochain budget. La seule nouveauté concerne « La Fabrique » votre projet phare qui après avoir été inscrit au budget 2010 puis 2011 a définitivement disparu de circulation.

En conclusion, vous nous présenterez dans quelques jours, un budget de fin de mandature, propre à régler les affaires courantes dans l’attente des prochaines élections municipales.

  Symbole des projets Pharaoniques initiés et engagés par l’ancienne municipalité et principale cible de la majorité actuelle durant la campagne des élections municipales 2008, la médiathèque a bien été inaugurée le 18 janvier dernier en présence de la Ministre de la Culture.

Depuis son arrivée aux affaires, l’équipe municipale de gauche n’a eu de cesse de pointer du doigt ce projet en dénonçant son caractère ruineux pour notre ville.

Cette réalisation tant décriée à l’époque, semble aujourd’hui séduire plus d’un et répondre aux besoins de bon nombre de nos concitoyens. Il est vrai que depuis, elle a obtenu ses lettres de noblesse. Le 6 décembre 2010, l’architecte Pascale GUEDOT s’est vue remettre l’Équerre d’Argent, principal prix d’architecture en France, pour la réalisation de la médiathèque d’Oloron-Sainte-Marie.

Les réjouissances pouvaient donc avoir lieu et il était opportun, un an avant la prochaine échéance municipale, de profiter de la venue de la Ministre de la Culture à Pau pour immortaliser l’événement. Embrassades, encensements de toutes natures ont émaillé cette cérémonie.

Le Député de la circonscription n’était pas en reste lui non plus durant les festivités. Pour la circonstance, il arborait fièrement autour du cou une écharpe rouge qui venait de lui être offerte par un adjoint élu communiste de notre ville en signe de reconnaissance pour  ses bons et loyaux services rendus lors des dernières élections municipales à Oloron Sainte Marie.

Il y a parfois, dans la vie publique, des attitudes qui provoquent la nausée!

Mais après tout qu’importe tous ces revirements burlesques pourvu que l’histoire ne retienne pour la postérité que les noms de ces valeureux inaugurateurs.