HAUT-BÉARN TERRITOIRE EN DANGER

Haut-Béarnais, sommes-nous des sous-citoyens de la France, qu'avons-nous fait à la Nation pour mériter un tel mépris ?

Depuis des décennies, le Territoire du Haut-Béarn subit de plein fouet les conséquences d'une politique, néfaste, engagée par l'Etat dans le cadre du démantèlement de nos services publics.

Pourtant, le principe d’égalité implique qu’aucune distinction ne soit faite entre usagers quant à l’accès aux services publics comme au service rendu lui-même. Chacun doit être à même de bénéficier des prestations du service public sans se trouver en position d’infériorité en raison de sa condition sociale, de son handicap, de sa résidence, ou de tout autre motif tenant à sa situation personnelle ou à celle du groupe social dont il fait partie.

Comment en sommes-nous arrivés là ? La cause principale est la somme des décisions prises par une gouvernance technocratique européenne "dirigiste et cassante" obsédée par le seul résultat économique. Cette Europe technocratique qui nous impose impérativement l'austérité budgétaire pour ramener notre déficit public sous la norme des 3 % du PIB, et qui néglige l'essentiel, le Peuple Citoyen.

DANS LES VALLÉES

Au fil des années, la Vallée d'Aspe a fait l'objet d'un véritable déménagement de territoire. Le constat dressé est particulièrement accablant : fermeture de la Gendarmerie d'Urdos et du poste de la Douane Française, suppression de plusieurs bureaux de Poste, fermeture d’écoles et suppression de postes d’enseignants, gares SNCF fermées et suppressions de postes des agents du Rail, délocalisation des services cheminots, et enfin pour clôturer le tout, la fermeture de la Trésorerie "flambant neuve" de Bedous, le 31 décembre 2018.

A OLORON SAINTE-MARIE

La Capitale du Haut-Béarn, Oloron Sainte-Marie, n'a pas, elle non plus, été épargnée. Depuis le départ de la Banque de France, plusieurs établissements administratifs ont mis la clé sous la porte : fermeture du Commissariat de Police, de la Polyclinique, du Tribunal de Commerce, du Conseil des Prud'hommes, délocalisation des services de France Télécom et d’EDF-GDF vers d'autres cieux, diminution des effectifs de l’ONF, des Douanes, et tout dernièrement la fermeture de notre Maternité.

Pour cette dernière, il semble que cela ne soit pas bien grave puisque l'on peut aujourd'hui accoucher, le plus naturellement du monde et donner la vie à un enfant, dans une ambulance ou dans une voiture, au bord d'une route ou d'un chemin de montagne. 

Mais quand donc en finira-t-on avec cette spirale destructrice et irresponsable qui dépouille, peu à peu, notre Territoire et qui place le Haut-Béarn en Grand Danger !

INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES

Les itinéraires empruntés quotidiennement par les camions de transit, n’apportent rien à la vie économique de notre Territoire. Bien au contraire, cette pression routière contribue à entraîner tout un lot de dangerosités et insécurités : transport de matières dangereuses, pollution de l’air (Co2), nuisances sonores, dégradation des routes de la ville d'Oloron Sainte-Marie et des villages traversés.

Est-il nécessaire de rappeler une nouvelle fois, les balais incessants provoqués par cette circulation parasite qui passe à proximité des établissements scolaires, crèches, centre hospitalier, maisons de retraites, centres et zones commerciales, sans oublier la forte densité de population riveraine qui subit au premier chef cette nocivité permanente.

ll devient donc urgent d'améliorer les infrastructures routières et d'engager les travaux de déviations pour sécuriser les communes et permettre une meilleure accessibilité à l'ensemble du territoire du Haut-Béarn.

INSFRASTRUCTURES FERROVIAIRES

Le transport de marchandises par rail répond aux exigences environnementales d'aujourd'hui, le Fret et le Ferroutage, présentent une réelle alternative pour endiguer le flux parasite provoqué par les camions de transit qui traversent nos communes Haut-Béarnaises.

Les réseaux secondaires, tels que la ligne ferroviaire Pau-Oloron-Canfranc peuvent permettre, en partie, de solutionner et sécuriser la circulation dans la traversée des vallées de la chaîne des Pyrénées.

Il est indispensable que l'ensemble des élus de ce territoire se mobilise et interpelle avec forces, les pouvoirs publics, pour faire aboutir tous ces projets indispensables au développement du tissu économique du Haut Béarn et apporter ainsi les garanties nécessaires pour préserver l’avenir du bassin industriel du piémont Oloronais.

Seule une réelle volonté politique et une détermination inébranlable des élus pourra faire bouger les lignes. La réalisation de ces infrastructures "Rail-Route" et le maintien des services publics, sont les éléments moteurs indispensables à la survie de notre Territoire. Il serait grand temps de se retrousser les manches !

Nous avons appris par la Presse, l'arrivée et la prise des fonctions du nouveau sous-préfet de l'arrondissement d'Oloron, le 9 septembre 2013.

Nous souhaitons la bienvenue à Monsieur Samuel BOUJU, pour son affectation dans notre ville et lui présentons nos sincères félicitations.

    Selon un article publié dans le Journal Du Dimanche le 4 juillet 2010, le grand Monopoly hospitalier commencerait. Cinquante-quatre établissements de métropole et d’outre-mer, pourraient être contraints de fermer leur bloc opératoire d’ici à trois ans. Les décrets que le gouvernement s’apprête à publier dans les premiers jours d’août les condamnent. Pour maintenir un service de chirurgie, les hôpitaux devront avoir totalisé une moyenne de 1.500 séjours annuels entre 2007 et 2009. 

Parmi les centres hospitaliers qui seraient pointés du doigt, figureraient deux aquitains : le CH d’Oloron Sainte Marie qui a totalisé 1 388 séjours annuels entre 2007 et 2009 et le CH Jean Leclaire de Sarlat avec 1 375 séjours pour la même période.

Il y a tout juste deux ans, la menace qui planait sur la fermeture de la Polyclinique d’Oloron Sainte Marie et sa maternité avait suscité un grand émoi dans l’opinion publique haut béarnaise. La reprise de cette structure par le groupe KAPA Santé semble, pour l’instant, avoir enrayé en partie le problème. Mais aujourd’hui, les vieux démons ressurgissent et c’est l’hôpital public de notre ville qui est mis sous pression par la réforme hospitalière.

Le Haut Béarn et la Soule, déjà largement dépouillés de leurs services publics, pénalisés par l’absence de voies de communication adaptées à leur désenclavement, ne peuvent se permettre de perdre leurs unités de soins de proximité. Les conséquences d’un tel acte s’avéreraient désastreuses pour ces vastes territoires ruraux et montagnards qui se retrouveraient alors complètement isolés. De plus, les citoyens de ces territoires ont me semble-t-il droit aux mêmes considérations de soins que ceux des grandes villes.

Pour faire face à cette situation, nous devons impérativement œuvrer en faveur d’un rapprochement entre l’Hôpital et la polyclinique. La création d’un pôle de santé Haut Béarn-Soule devrait permettre de conserver le plateau chirurgical à Oloron Sainte Marie et par ce fait pérenniser les deux établissements.

Nous ne pouvons plus attendre, l’enjeu est trop important et l’heure n’est plus à la réflexion mais bien à l’action. Pour cela, l’ensemble de la classe politique Haut béarnaise et Souletine doit s’unir au-delà même des clivages politiques afin de gagner ce combat.

C’est dans cet esprit que j’en appelle au maire d’Oloron Sainte Marie, Président de la Communauté de Communes du Piémont Oloronais, pour qu’il organise dans les plus brefs délais, une table ronde avec les responsables des deux établissements et les élus concernés.

Si nous voulons rester crédibles aux yeux de nos concitoyens, nous n’avons que pour seul choix de réussir ce pari.